MOTORHOMES & CAMPER VANS

On the road

En camping-car, on cuisine comme à la maison… ou presque

Quand on les questionne pour savoir comment ils cuisinent sur la route, beaucoup de camping-caristes donnent la même réponse : « Comme à la maison ». Enfin presque. Dans un camping-car, on a un peu moins de place qu’à la maison et la cuisine est dans la même pièce que la chambre. Ce qui demande de prendre quelques précautions et de s’adapter.

Être organisé

« Le plaisir du voyage est aussi dans l’assiette ». Voilà la philosophie de Corinne Bretinière. Camping-cariste et cuisinière de métier, elle ne part jamais en voyage sans ses poêles et ses casseroles. Elle en profite aussi pour nous livrer quelques astuces. La première, c’est l’organisation. « Même si on a moins de place, un camping-car reste un véhicule stable et confortable. On fait les choses pas à pas, on garde un plan de travail propre et on range toujours chaque ustensile à sa place, pour le retrouver facilement quand on le cherche ». Pour Corinne, il s’agit aussi de trouver son rythme. Avec son mari, ils préfèrent les sauts de puce aux grands trajets. Ils s’arrêtent de rouler vers 15 h. « Je prends mon temps. Je cuisine pour le soir et le lendemain midi. Ça nous permet de reprendre la route sereinement le matin ». Pour Lénaïg Maréchal, ce sont plutôt les courses du jour qui dictent le rythme. « On fait des courses sur la route, un peu au jour le jour, et ce sont elles qui impriment leur tempo… et le menu ».

S’approvisionner en local…

Pour Lénaïg, comme pour Corinne, manger sur la route, c’est surtout manger local. Marchés, producteurs locaux, réseau France Passion, et même magasins, elles font avec ce qu’elles trouvent sur la route, en France, comme à l’étranger. « Je suis en train de préparer un voyage en Albanie, Macédoine et Grèce. Je me renseigne sur les plats locaux, les recettes du coin et les produits typiques pour faire avec ce que je vais trouver une fois sur place », remarque Corinne. Pour Jean-Yves et Martine Lainé, voyager en camping-car, c’est « se noyer dans la population locale, adapter ses codes, et donc manger comme eux. C’est ça le voyage ! »

Acheter local, notamment à l’étranger, c’est aussi faire des économies. Corinne cite l’exemple du bœuf Angus ou de l’agneau en Irlande, des légumes en Espagne, ou du poisson en Scandinavie. « En consommant comme les locaux, ça ne coûte pas forcément plus cher. Il faut être curieux et s’adapter. Fonctionner comme eux en quelque sorte. » Passer la frontière, une chose lui manque souvent : le bon pain. Elle note aussi une différence entre le crème fraiche espagnole, légèrement sucrée, et la crème fraiche française. Pour y remédier, elle emmène des briquettes de crème avec elle. Et pour le pain, elle fait avec… ou plutôt sans.

…et avoir les bases dans ses placards

Malgré leurs spécificités, tous nos voyageurs ont un point en commun. Ils ont tous les « bases » dans leur camping-car : pâtes, riz, semoule, huile, farine, conserve… « Pour les conserves, les petites boîtes rectangles sont pratiques. Elles s’empilent facilement et limitent le gaspillage quand on voyage à deux », constate Corinne. Lénaïg, qui bouge tout au long de l’année, fait en sorte que son camping-car soit toujours prêt à partir. Elle s’assure que toutes les bases soient-là. « Ce sont des denrées qu’on peut stocker longtemps. Il faut juste penser à ne pas les laisser dans le véhicule en cas d’hivernage ».

Le congélateur pour les « Au cas où »

Corinne se sert beaucoup du congélateur de son Autostar intégral I730. Il lui permet de stocker des pâtés, des petits cakes, etc. C’est ce qu’elle appelle des « Au cas-où », qui lui permettent d’improviser un pique-nique ou de sortir un cake-apéro à partager avec des voisins de voyage. Pour le reste, elle stocke le frais dans son frigo, sans le surcharger pour limiter le gaspillage. D’autres stockent au congélateur quelques plats tout faits d’avance pour pallier les imprévus.

Plancha en été…

Une fois qu’on a fait ses courses, comment on cuisine ? Claude et Claudine Kervot cuisinent dehors, autant qu’ils le peuvent. « Dans un camping-car, tout se fait dans la même pièce. Cuisiner dehors, ça évite les odeurs », estime Claude. Corinne et Lénaïg sont équipés d’une plancha au gaz pour cuisiner dehors. Claude et Claudine ont un réchaud double feu à gaz. À chacun, la formule qui lui convient. « En été, et même en dehors, c’est facile de cuisiner dehors, à partir du moment où il ne pleut pas », estime Lénaïg.

…Raclette en hiver

Tous cuisinent avec une batterie de cuisine classique : poêle, casserole et fait-tout. Corinne laisse ses cocottes en fonte à la maison, mais emporte toujours sa poêle à paëlla avec elle. Pour elle, on peut tout cuisiner en camping-car. Elle fait par exemple des gâteaux à la poêle.

Elle émet juste un bémol sur le four. « Ce n’est pas vraiment fait pour cuire un poulet rôti ou une quiche par exemple, car il n’y a généralement qu’une seule rampe de feu. Mais on peut très facilement faire un gratin dauphinois ou un petit filet mignon. C’est appréciable pour réchauffer ou gratiner certains plats », savoure la cuisinière. Elle a aussi ses petits plaisirs : une fondue, ou une raclette en hiver, avec un appareil à bougie. « Il faut juste aérer son véhicule après les repas pour les odeurs », sourit Corinne. Comme quoi, les meilleures choses sont souvent les plus simples !

Et si vous n’aimez pas cuisinier ?

Tout le monde n’aime pas cuisiner. Même dans ce cas-là, les voyageurs insistent sur le fait d’être curieux et de manger local. Profitez de vos voyages pour déguster des plats locaux, visiter des petits bouis-bouis ou des tables un peu plus raffinées. Ce qui nous ramène à l’adage de Corinne: « Le plaisir du voyage est aussi dans l’assiette ».

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